«Discrimination» dans le statut et les indemnités d’encadrement des examens officiels
les adjoints de l’éducation haussent le ton
L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) menace d’une rentrée scolaire houleuse.
Les adjoints de l’éducation, qui constituent une des corporations représentées par ce syndicat, ont exprimé leur «déception» de l’attitude «méprisante» de la tutelle qui «continue dans sa politique de ségrégation».
Le ministre de l’Education nationale, qui a signifié une fin de non-recevoir à la revendication de l’Unpef concernant la révision de certains volets du statut particulier, dont le dernier amendement est en phase d’achèvement, vient de susciter, encore une fois, le tollé des adhérents de l’Unpef et plus précisément chez les adjoints de l’éducation, qui s’estiment lésés par le volume des indemnités attribuées à ces effectifs «très inférieures» en comparaison avec celles remises aux enseignants et autres fonctionnaires ayant participé à la préparation et l’organisation des épreuves des examens nationaux qui se sont déroulés début juin, dont les pus importants, le bac et le BEM.
Dans un communiqué rendu public par l’Unpef, les adjoints de l’éducation n’ont pas caché leur colère face à cette «injustice». Ils dénoncent : «Nous avons effectué des tâches similaires aux autres effectifs, mais les indemnités sont loin d’être équitables.» Cette «injustice» constitue un autre motif de montée au créneau, après celui portant sur la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation considéré comme étant «inéquitable et prônant la discrimination entre les enseignants des différents palier et entres les différentes catégories de fonctionnaire du même secteur».
Les directeurs et censeurs de lycée, qui s’estiment les plus lésés par le texte, dont l’amendement «a balayé tous les points débattus entre la tutelle et les syndicats autonomes», poursuivent leur mouvement de protestation entamé depuis plusieurs mois, consistant notamment en la suspension de toutes les tâches administratives au niveau des établissements et, au final, la rétention des notes et la non-délibération des résultats des compositions du dernier trimestre.
Selon Messaoud Amraoui, secrétaire national chargé de la communication à l’Unpef, cette action de protestation a eu un impact sur la transmission des résultats obtenus lors du dernier trimestre. «Les protestataires n’ont pas porté préjudice au déroulement du processus des examens puisque les élèves ont pu les passer, mais les directeurs et censeurs se sont gardés de poursuivre le processus de délibération et de communication des résultats et ont bloqué les opérations d’orientation scolaire qui se font à la fin de l’année.»Selon le même responsable syndical, 60% de l’établissement scolaire connaissent ce genre de blocage, donc les résultats obtenus par les élèves demeurent inconnus.
Le syndicat menace de poursuivre cette action jusqu’à ce que la tutelle se penche sur la question de la réouverture du dossier de la révision du statut. Une réunion est prévue aujourd’hui par le comité des directeurs et censeurs pour évaluer l’impact de cette action de protestation et de décider de la suite à lui donner, précise la même source en indiquant que le syndicat, qui est composé de plusieurs comités représentant toutes les franges du secteur, est conscient de la nécessité de l’amendement de ce statut.
Le statut appelle enfin à la mobilisation et la à reprise des actions de protestation dès la rentrée.