Les jeunes du pré-emploi à nouveau devant la Maison de la Presse pour demander leur intégration
Une quarantaine de coordinateurs nationaux du comité national des bénéficiaires des contrats du pré-emploi et filet social affiliés au SNAPAP se sont rassemblés aujourd’hui ,dimanche 17 juin devant la Maison de la presse pour demander pour la énième fois leur intégration et aussi pour dénoncer «les pressions exercées par les autorités sur les syndicalistes».
Menus de pancartes où sont repris la plupart de leurs revendications, les manifestants criaient à tue-tête pour un emploi stable dans des entreprises selon leurs profiles.
Rencontré sur les lieux du sit-in, un jeune homme, qui a été fraîchement recruté dans le cadre du pré-emploi, se retrouve subitement au chômage «au bout de six mois !». Il nous confie avoir été "saboté" pour avoir participé à un sit-in dans la wilaya de Sétif. Doccuments à l'appui, il relate : «au départ on m’a contraint par une décision administrative de travailler de 8h jusqu’à 16h alors qu’avant, je me reposais deux jours par semaine». Et quelques temps après, dénonce-t-il, «ils m’on annoncé par une autre décision administrative de rompre mon contrat». Avant d’ajouter, toujours avec ses documents à l’appui : «regardez, c’est écrit sans motif ». Et de regretter le fait que "tous les recours que j'ai faits se sont révélés vains".
Le chargé de communication du comité national des bénéficiaires des contrats du pré-emploi et filet social affilié au SNAPAP nous confie quant à lui qu' «il y a plusieurs cas de jeunes qui subissent des pressions et sont par conséquent écartés de leur emploi ans motif apparent».
Et de poursuivre qu'«au départ et aux débuts de la création du comité affilié au SNAPAP, on rassemblait jusqu’à 400 jeunes rien que dans la capitale. Aujourd’hui à cause des pressions, le nombre de protestataires s’est nettement diminué», constate-t-il.
Le représentant des jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi nous révèle que «le dispositif du pré emploi est mis en place pour absorber la colère des jeunes et c’est tout ».
Par ailleurs, nous apprenons que les bénéficiaires du pré-emploi qui comptent 600 000 jeunes sur le territoire national sont en phase d’organiser une marche au niveau d’Alger.